Le vendredi 13 janvier 2023 avait lieu, dans les locaux lillois de JUNIA, (Université catholique de Lille ex HEI) la présentation de l’exosquelette M.O.T.I.O.N. (rebaptisé INES).
Ce sont 7 groupes de chercheurs, ingénieurs, enseignants et professionnels de la la santé et de la rééducation, qui ont oeuvré à sa réalisation. 7 groupes, car 7 challenges technologiques qu’il fallait relever. Robotique, biomécanique, tissus intelligents, commandes motrices, logiciels, développement d’une Intelligence Artificielle, et programmation d’une marche humaine.
La version définitive mais non encore industrialisable, a donc été présentée à l’ensemble de l’équipe, aux 67 personnes venues d’Angleterre, de Belgique, des Pays-Bas et de France.
Une fois les présentations techniques terminées, les différents groupes ont pu montrer et démontrer les aspects techniques de leurs apports. Aujourd’hui le challenge qui s’impose à tous, est de passer dans la phase de production, à destination des centres de rééducation qui auront la chance de pouvoir en faire usage avec leurs jeunes patients.
La cible de MOTION sont les enfants de 6 à 12 ans, en tout cas de moins d’un mètre 55, cérébro-lésés. En l’état actuel des choses, MOTION n’est pas utilisable pour des enfants polyhandicapés comme l’est pas tendre INES. Mais je garde espoir que les derniers écueils technologiques liés principalement à la stabilité du système, seront levés grâces aux futures contributions d’autres équipes de recherche européennes.
Pour l’heure, Laurent Peyrodie, chef d’orchestre du projet, poursuit son travail, sa quête de financements pour que dans les 5 années à venir, MOTION se mette véritablement en mouvement…
N’oublions jamais que cette merveilleuse orthèse mécanisée est à l’origine un projet associatif, celui de l’association INJENO de Dunkerque, qui vient en aide aux parents d’enfants polyhandicapés et neuro-lésés. Les 450 000 euros levés avec HEI ont en effet permis de créer le démonstrateur qui fut ensuite le meilleur ambassadeur du projet auprès des financeurs, dont l’Europe, avec son apport de 4.5 millions d’euros dans le cadre des fonds Interreg 2 Seas.
